Les Clowns de L’Éden
[Couplet 1]
Passer sa vie à subir, à découvert, à recouvrir
Continuer à s'appauvrir et continuer à laisser faire sans réagir
Si petite est la carotte au bout du bâton
Beaucoup trop de parlotte dans vos émissions
Déclencher des problèmes pour en trouver le dénouement
Serrer sa ceinture jusqu'à l'étouffement
Le diable est candidat à chacun de nos suffrages
À la botte du patronat dans un bateau qui fait naufrage
Ce sont toujours les mêmes qui s'en sortent
Une meute de vautour qui nous parle de France Forte
Des Républicains à la lueur de tyrans
Dans leur putain de campagne, nous sommes des clients
Conservateur belliqueux, extrémistes religieux
Tous prêts à massacrer pour l'amour de Dieu
Ça me laisse un gout amer, de me faire duper
Quand les humains deviennent de la rentabilité
[Refrain x2]
Comme un besoin de m'enfermer pour me sermonner
Pour me rappeler que la merde a son degré
Un besoin d'établir une certaine logique
Comme un besoin de l'écrire pour les situations tragiques
[Couplet 2]
Rêver de la réussite en écrasant ses potes
Au final ce qui importe, c'est ce que ça rapporte
Vouloir être un roi au pays des clochards
Ne fera de toi qu'un mec plus avare
Nos vies pourrissent à l'ombre du drapeau tricolore
Oui, je suis sombre dans ce triste décor
Atteindre des sommets, être les premiers
Gros consommateurs d'antidépresseurs
Il n'y a pas de lumière au bout de ce tunnel
Mais rien d'actuel, on patauge dans la merde
Toujours la même rengaine, le riche qui prend au pauvre
Regarde par toi-même les boulots que l'on se traine
Lorsqu'ils font faillite, lorsqu'ils nous larguent
En prenant la fuite, on en connaît la suite
Certains n'y ont pas cru mais nous l'avons tous vu
Qu'ici encore tu pouvais encore crever dans la rue
[Refrain x2]
[Couplet 3 x2]
Et si l'effort de mémoire n'a rien de valable
Nous sommes tous coupables avec nos envies dérisoires
Alors nous voici, seuls et l'âme en peine
Des clowns de l'Éden qui se sabordent à la chaîne
Complétement dépassés, par ce que nous sommes
Par l'image que l'on donne, alors j'abandonne
Avec mon pilon, je n'en mène pas large
L'Homme est un mouton perdu dans ses mirages
[Refrain x2]
[Scratchs]
[Outro]
Dix-neuf cents quatre-vingt-quatre, des constations, concessions
Dans un monde où, l'Homme court à sa perdition