La tête en marche
Et c’est ici que l’hiver est débarqué
En premier cette année
Je l’ai vu, je le sais, j’étais là
Là où l’horizon n’existe pas
Là où devant est forcément
Un mur, un bâtiment
Qui, la tête en marche
Ne sait plus qui suivre, qui écouter
Ne sait plus rien que se dresser
Mais il doit continuer encore
Il n’y a toujours pas eu de mort
L’un des deux camps reste stoïque
Le son du vent contre la brique
Ils devront continuer encore
Jusqu’à ce qu’il y ait au moins un mort
Les armes aux mains, il te regarde
Pas si loin, s’il veut, il peut même
Te regarder dans les yeux
Et puis si tout en même temps
S’arrête de bouger, de crier pour trois secondes
Il pourra même t’entendre respirer
Et ce souffle lui sera familier
Puisqu’il ressemble à s’y méprendre au sien
Il tremble et sait qu’il est l’écho au tien
Mais il doit continuer encore
Il n’y a toujours pas eu de mort
L’un des deux camps reste stoïque
Le son du vent contre la brique (brique)
Ils devront continuer encore
Jusqu’à ce qu’il y ait au moins un mort...