Le bouffon
[Le roi :]
Vas-y bouffon, fais moi rire, fais moi oublier cette fange qu'est ma cour !
[Le bouffon :]
Mais sire.... C'est trop d'honneur que vous me faites là
Oublier cette fange dites vous, certes c'est possible... mais pour s'oublier un peu, ne faut il pas d'abord s'être trouvé ?
Certes, souvent la trouvaille ponctue de bien pénibles recherches
Et à ce jeu de cache cache la vie devient vite une chasse au tresor où l'on traque le bonheur comme on chasse gibier. et de la chasse à la guerre...
Il est un jeu cependant au genre si singulier qu'il traversera les temps sans jamais le croiser
Il se trouve chaque jour sans jamais se chercher. Et se rit de l'oubli comme on pleure de la mort
Ce jeu fera de votre vie une éternelle partie où l'envie de gagner sera vite illusion. Et la peur de perdre plus furtive qu'un frisson
Ce jeu, sire, messieurs les juges, les notables, les nantis, ce jeu fait de vous de tout petits pions
Car pour bien y jouer il faut un coeur léger, un esprit disponible et une âme sereine. On ne peut refléter l'image d'un pouvoir, ou pire encore, incarner la raison, non !
Ce jeu, messieurs, ce jeu c'est l'amour, voilà ! L'apanage des humble que je m'en vais vous chanter pour briser votre ennui
S'il vous plaît
"Amour"... Poésie chantée
Texte et paroles de Diadonnahé, bouffon et humaniste de la Grèce antique et de la basse Égypte