Je m’obstine
Je m'obstine
À m'inventer la délivrance
Un de mes clônes y fera son cirque
Rire et mort, trapèze volant
Nonobstant je m'obstine
Corps déployé sur verres pilés
Dont nos paradis sont pavés
Pour deux ou trois clopines
J'élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les tables ne tournent au vinaigre
Je m'obstine
En ferrailleur des jours fériés
S'il est une chose perdue d'avance
C'est bien qu'il y'ait un après
Pourtant encore, je m'obstine
Autant le dire, je tapine
Sur les trottoirs du laborieux
Tout en bas j'ai rien trouvé de mieux
J'élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les tables ne tournent au vinaigre
Je m'obstine
En petit prince irradié
Le cerveau miné, envoûté
Par je ne sais quel enchanteur
Comme à l'aurore, cette brise-clarine
Soufflera l'aura des mystères
Et les dictatures sibyllines
Éventreront les millénaires….je m'obstine
J'élève ma vie comme forçat
Avant que les portes ne claquent des doigts
Et beugle à tue-tête nos vaches maigres
Avant que les chances ne tournent aux revues nègres
Je m'obstine
Comme le lézard court à sa ruine
Et garde le Fort jusqu'à très tard
Avec vue sur le Désert des Tartares
Les femmes lècheront ma vitrine
Et feront la queue pour ma belle gueule
Quand Lagardère me jugera bankable
Et que le grand ramassis du genre humain m'élira, m'élira
Surhumain
C'est pas fini, je lutte et je m'obstine
Dans l'ascension aux classes divines
Être plus que moi, être
Être plus que moi, être
Être plus que moi, être
Que je m'illumine
Que je m'illumine
Que je m'illumine
Que je m'élimine
Que je m'élimine
Ce en quoi, je fais comme toi
Je m'obstine