MA PROF DE PIANO

Olivia France, FRANCOIS DEGUELT

Quand j’allais chez ma prof’ de piano
J’avais des frissons partout dans le dos
Rien qu’à la pensée de faire des gammes
Tout seul avec une si jolie femme
Toute la semaine j’y pensais
C’est qu’elle était très jolie
En chemisier d’organdi
C’est qu’elle était très jolie
En chemisier d’organdi
Comme je n’apprenais pas mes leçons
Elle me traitait de polisson
Elle disait qu’elle me punirait
Une heure de plus elle me garderait
Et tout le dimanche s’il le fallait
Et mon cœur sautait de joie
Quand elle faisait la grosse voix
Et mon cœur sautait de joie
Quand elle faisait la grosse voix
Elle adorait Jean Sébastien Bach
A l’époque je préparais mon bac
Et nous bavardions jusqu'à la nuit
Comme elle laissait brûler le rôti
Je courais jusqu'à l’épicerie
Acheter une boite de sardines
Que nous mangions dans la cuisine
Acheter une boite de sardines
Que nous mangions dans la cuisine
Puis un samedi de fin Novembre
L’hiver était entré dans sa chambre
Elle était restée frileusement
Là nichée au creux de ses draps blancs
Nous avons dormi jusqu’au printemps
Enlacés discrètement
Au fond de l’appartement
Enlacé discrètement
Au fond de l’appartement
Hélas des voisines cancanières
S’en allèrent trouver ma grand-mère
Pour lui raconter de quelle façon
Se conduisait son petit garçon
En pianotant sous les édredons
A cinq cent francs la leçon
C’était une aberration
A cinq cent francs la leçon
C’était une aberration
Je me souviendrai toute ma vie
Quand mademoiselle s’est enfuie
C’était dans le petit matin blême
Elle a pris le car pour Angoulême
Elle a dis je pars parce que je t’aime
J’avais le cœur en labour
C’était mon premier amour
J’avais le cœur en labour
C’était mon premier amour

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