L'ENFANT AUX CYMBALES
Dans les rues de Rio un enfant s'émerveille
En voyant défiler sous ses yeux
Le cortège or et bleu
Des fanfares en livrée de soleil.
Oubliant ses habits, ses pieds nus,
Dans ses rêves éperdus
Il se prend pour un roi conduisant le sabbat
Au milieu des cymbales, des feux de Bengale
Les cieux pleins d'étoiles, les yeux pleins de fleurs
Dans le cœur de la fête il jette son cœur
Dans les rues de Rio un enfant tend ses mains en chantant
Et devient le copain de tous les musiciens
Dans les rues de Rio un enfant vit son rêve
En marchant il se prend pour un roi conduisant le sabbat
Et bientôt un enfant, dix enfants, mille enfants l'accompagnent
En jouant des cymbales, en entrant dans le bal
En dansant sous deux arches de fleurs
Et l'enfant qui sourit à plein feu se nourrit de chansons
Comme font tous les anges oubliés du Bon Dieu
Dans les rues de Rio un enfant disparaît dans la nuit
Et bientôt sur un banc il s'endort en rêvant
D'un million de cymbales, de feux de Bengale
De fleurs et d'étoiles, d'étoiles et de fleurs
C'est le cœur de la fête qui dort dans son cœur.
Dans les rues de Rio un enfant s'émerveille en rêvant
Comme une fleur de faubourg au soleil de l'amour