On Dirait La Vie
S'en aller peu à peu
Au fin fond d'une nuit
Sans idole ni Dieu
S'enfuir sans escale
Et faire d'un Paradis
Le royaume du mal
Ces douleurs qui nous prennent
A la gorge à l'envie
Jusqu'à ce qu'on en saigne
Ces désirs qui s'éteignent
Et deviennent des cris
Dont les âmes s'imprègnent
Comme on dirait la vie
Ces chemins d'infortune
Sur lesquels on trahit
Pour une demi lune
Ces jalousies sordides où chacun se salit
Pour des reves en subsides
Ces règlements de compte
Entres frères entre amis
Pour des gloires qui s'estompent
Ces vengeances assassines
Qu'on s'inflige et qu'on suit
Si sombrement mesquines
Comme on dirait la vie
Ces haines sans pourquoi
Cet amour du fusil
Qui honore le soldat
Ce sourire qu'ont les hommes
Lorsqu'au cœur du défi
Ils se tuent sans vergogne
Ces enfants qu'on oublie
Tout au bout du mépris
Dont la faim est le prix
Cet amour qu'on détruit
Et ces reves interdits
Comme on dirait la vie
Comme on dirait la vie
Ce monde mal dans sa peau
Où tout semble si gris
Quand tout serait si beau ...