Doux
Doux vos yeux, doux
Sur ma tristesse
Qui s’intéresse
À tout de vous
Je m’appareille
À vous fêter
Vos deux oreilles
Doivent tinter
Sur ma jeunesse
Doux vos yeux, doux
Lents vos doigts, lents
Sur une horloge
Que j’interroge
Et qui me ment
Je me condamne
À vous aimer
Je me pavane
Et me soumets
Où mon coeur loge
Lents vos doigts, lents
Lourds vos seins, lourds
Qui se soulèvent
Mes mains qui rêvent
Cherchent le jour
Je me dépêche
Et me défends
Je vous empêche
Et suis le vent
Sables et grèves
Lourds vos seins, lourds
Loin vos pieds, loin
S’en vont sonores
Une heure encore
Je les rejoins
Je vous misaine
À vent debout
Je vous emmène
Au coeur de vous
Dans de l’aurore
Loin vos pieds, loin
Longs mes jours, longs
Et gris de cendre
À tout attendre
Mort aux talons
Je m’ensommeille
À vous fêter
Je m’appareille
À me quitter
À redescendre
Longs mes jours, longs