L'horloge
À jouer le jeu de l’horloge
Je me suis fait calendrier
Je vous ai faite sablier
Je ne sais plus où mon coeur loge
C’est comme l’âme au corps liée
Je ne sais plus qui j’interroge
Vous me connaissez en secondes
Je vous connais à la saison
Je suis un point de l’horizon
Qui vous retrouve au bout du monde
Nous n’avons ni tort ni raison
L’homme est carré, la femme est ronde
Vous êtes l’eau, je suis la pierre
Votre patience me polit
Me fait un toit, me fait un lit
Où vous dormirez la première
Je suis ce miroir aboli
Qui laisse passer la lumière
Il pousse un arbre dans ma tête
Pour les oiseaux de vos sommeils
Il pousse au gré de vos soleils
Je ne fais pas votre conquête
J’attends l’aube et votre réveil
Sur une petite planète
Le pain, le vin sont sur la table
Mais nous sont trop familiers
N’enlevez pas votre soulier
Écoutez remonter le sable
Aux pages du calendrier
Le temps est indéfinissable