Vu
Vu de là-haut
Les fourmis ont trouvé le côté du rectangle
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les chevaux ont rué jusqu’à casser leurs sangles
Vu de là-bas
Vu de là-haut
Les oiseaux font leurs nids sur les plus hautes branches
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les héros sont partis le laser à la hanche
Vu de là-bas
Vu de là-haut
Ils font des feux de camp qui laissent des cratères
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Le malheur se publie en petits caractères
Vu de là-bas
Vu de là-haut
Ces cristaux réguliers pourraient être des villes
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les fenêtres cognaient sur la lune immobile
Vu de là-bas
Mais vu de ma fenêtre
La lune tardait à paraître
Sur les toits
Et la radio qui s’ennuyait peut-être
Vendait le rêve d’un ancêtre
Sur des airs de chevaux de bois
Vu de là-haut
Des milliers de canons sont pointés sur l’espace
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les hauts-fourneaux hurlaient dans la suie et la crasse
Vu de là-bas
Vu de là-haut
D’après le décodeur, on dirait un langage
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les cerveaux sont encor prisonniers de leurs cages
Vu de là-bas
Vu de là-haut
Cette grosse fleur d’or a du miel à revendre
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Les guêpes sont là-haut, il fallait s’y attendre
Vu de là-bas
Vu de là-haut
Avant qu’ils soient conscients, on verra des comètes
Vu de là-haut
Vu de là-bas
Une fourmi était tombée dans ma lunette
Vu de là-bas
Mais vu de ta fenêtre
La lune attendra pour paraître
Sous tes doigts
Et ta télé qui s’ennuiera peut-être
Vendra le rêve et le bien-être
Sur des airs de chevaux de Troie
Vu de là-haut