00H30

Je voulais juste prendre l'air, changer d'atmosphère
Quitter l'apesanteur, lâcher ses notes comme les dernières
Vider mon sac le temps d'une clope, le temps d'un instant
Libérer le sable de la poudrière
Trouver les mots à travers une multitude de questions
Entendre l'écho en bruit de fond, des battements sous mon veston
Absorber la lumière pour contrer le vent
Un trou de verre pour remonter le temps
J'ai comme perdu le centre, sinueux est le sentier
J'ai marché, j'ai croisé des bouts de nous en cendre
Le cœur est en chantier
Comme si j'avais retrouvé le cadavre de l'amour en sang
Le point est névralgique, le corps sous antalgique
L'esprit camisolé comme dans un sommeil léthargique
Le pacte n'est plus magique, les actes sont algiques
L'humain a confondu l'or et l'argile
J'ai la tête qui vacille, à la base tout me fascinait
J'peux pas rester assis, attendre que l'on me fasse signe
J'ai caché mes principes afin de garder mes racines
Si la vie est ainsi, laisse-moi j'préfère pas que l'on m'assigne
Le revers est acide, ils s'en prendront d'abord à toi
Dans nos bulles, ils créent des génocides, des virus en laboratoire
En deux, trois clics tous se revend même les sentiments ils s'achètent
Ils censurent nos comportements mais pas le cancer dans nos assiettes
Le cerveau se balade tous les 20h00 dans ton salon
On nous fait gober des salades pour mieux faire passer le savon
Tu rêves que le temps efface tes pires angoisses de la falaise
Assisté sous Xanax pour mieux embrasser le malaise
Et tu cogites, l'impression d'être pris pour un con
Comprends vite que les gens bien sont devenus moins bon
Et tu t'enivres pour tuer le temps
Sortez-moi de là, il faut que je m'aère, je tousse
Il suffit que la nature reprenne ses droits pour que s'arrête tout
Misanthropes sont les hommes, à bout les vents sont essoufflés
L'impression d'avoir loupé des tas de trains, je vois que l'on galère tous
On marche dans le vide, chaque fois que je sors, je rentre vite
Tous les matins, je vois le reflet de mon ennemi dans ma propre vitre
Hacker sa propre vie et puis couper ses propres vivres
Creuser sa tombe pour eux c'est peut-être être libre
Comment percer l'abcès si de nos bulles on ne sort pas
Bloqués sont les accès comme si on avait perdu les mots de passe
Épaisse est la fumée
J'veux pas finir là, faut que je trace
Vos pensées sont malsaines, moi je m'arrache
Quand les mers se déchainent, c'est dur de rattraper le bateau à la nage
On se parle mais on ne s'écoute pas
Accepter ses démons, c'est marcher des nuits entières pieds nus dans un brasier
 Plier, je ne compte pas
Quitte à finir sur les jambes, j'reste lié au combat
Même quand les yeux mentent, j'sais que le cœur lui ne trompe pas
Tout ce qui s'élève un jour forcément retombe bas, tu penses pas?
 Mais qu'est-ce qu'on va dire à nos mômes?
Si c'est l'heure de mon jugement, soyez clément car dans le fond je ne suis qu'un homme
Si c'est mon dernier soir, mon dernier hématome
Laisse-moi enfiler ce masque, incarner une dernière fois ce mauvais rôle
J'ai le cœur qui saigne, dans ma te-tê c'est le KO
Ouais j'ai mal mal mal
00h30 à peine, j'ai les deux mains sur le carreau
Et je plane plane sur le carreau
Dix milles questions dans mon crâne c'est le paro
J'crie mayday, j'craque mais personnes ne dit allo 
J'fais le tour de la ville et l'horizon n'est pas rose
Nan c'est pas rose, c'est pas rose
J'ai le cœur qui saigne, dans ma te-tê c'est le KO
Ouais j'ai mal mal mal
00h30 à peine, j'ai les deux mains sur le carreau
Et je plane plane sur le carreau
Dix milles questions dans mon crâne c'est le paro
J'crie mayday, j'craque mais personnes ne dit  allo 
J'fais le tour de la ville et l'horizon n'est pas rose
Nan c'est pas rose, c'est pas rose