L'Écorché Vif
Marie-Lys Leroux
Sombre solstice d'une nuit impériale
Le soleil se lève sur ma peau cicatrice
La nuit m'a mordu d'un néon sidéral
Je marche, titube comme un écorché vif
La femme argile façonnée de mes mains
M'observe de la lune agile du matin
Elle rit de me voir aussi désemparé
"Encore un poète attendant l'être aimé"
Je tangue de noirceur et mon cœur d'artiste
Pousse le mélodrame vers l'aura améthyste
De cette femme si belle, si heureuse d'être candide
Cette femme qui aime le poète aux yeux tristes
De cette femme si belle, si heureuse d'être candide
Cette femme qui aime le poète aux yeux tristes