Fenêtre sur cour #1

Ici, l'amour nous sert d'essence et peut
Parfois faire taire mes sens
J'pense aux sans domicile fixe qui vivent
Pas trop le confinement dense
J'ai peur d'échouer et perdre l'aisance
En pleine effervescence
Les conflit's dansent sur
L'continent et j'continue mes confidences
Ma France,  que tu es belle
Quand tu es apeurée
La vie m'a dit: "Faut pas s'leurer"
Pas étonnant qu'on vienne au monde et
Qu'au bout de quelques secondes
Attendant que l'orage ne gronde
On commence nos vies par pleurer
Hyper sceptique, face au vide perceptible
Comprenant pas qu'il y a toujours
Au moins cinq perspectives
On prend conscience de la
Hauteur qu'en descendant
Dis-toi que c'est qu'une armure si
Tu me trouves condescendant
Nouvelle angoisse nocturne
J'me réfugie dans les écrans
Rien n'est blanc, rien n'est
Noir, tout est gris, dieu est grand
(grand) faut qu'j'perpétue l'héritage
Loin des singes mis en cage
Proche des sages et d'leur
Courage, j'tourne la page, j'oublie l'orage
Dans le fond d'mon dix ans d'âge
La rage est une prise d'otage
Dans laquelle les médisants nagent
Si j'montais, si j'montais, si j'montais
Si j'montais, si j'montais, si j'montais

Finalement, on met une vie à
Sortir de nos chrysalides
J'aimerais apprendre à me connaître
Avant d'comprendre les pyramides
Qu'y a t-il après la vie? Après
La mort? Après la cime?
À quoi bon vivre seuls dans nos villes
Maintenus par l'adrénaline?
La mélodie à peine audible se mêle au disque
C'est maladif
Du mal à dire, si l'âme est pure
Comme les notif' que l'on me diffuse
Ah, j'sais plus quoi faire
L'info est trop exponentielle
J'regrette mon innocence, prenant nuages
Recollant l'ciel
La conseillère d'orientation se désoriente
En prenant l'seum
Tu m'étonnes qu'elle comprenne pas la
Beauté des jeunes potentiels
Savoir si salvateur
Tous dans des salles d'attente libres
Ma jeunesse crée, autour de moi
J'vois que des Salvator Dali
La terre est née, bulleuse
On est nés cimentés
Et j'rêve encore une fois
De rejoindre les nébuleuses

Si j'montais, si j'montais, si j'montais
Si j'montais, si j'montais, si j'montais
Si j'montais, si j'montais, si j'montais

Les semestres très beaux n'effacent
Pas les sinistrés ici bas
On compte les jours au
Rythme des nôtres défenestrés
J'te donnerai pas d'promesses qui t'aident
J'garderai ma dignité
L'homme pense qu'un peu d'promiscuité
S'transforme en ambiguïté
J'oublie pas qu'les aiguilles saignent même
Dans le cimetière des rêves
La terre s'dérègle car on la
Traite comme une péripatéticienne
Colérique mais je montre pas d'rictus
Sentiments font du karaté
Comment soigner mon caractère en
Comptant qu'sur l'eucalyptus?
On finira inoubliable comme
L’œil des Illuminatis
Jeunesse désœuvrée préfère tout inhaler
J'me demande si j'suis de taille mais
Y a qu'à voir les éclipses
Les astres aussi se livrent bataille
Un arc-en-ciel noir recouvre
Nos souvenirs ensevelis
J'ai l'impression que mes sens évoluent
Ici, tu sais, les ego s'évaluent
Tout ce qu'on pense, c'est voulu
Tout ce qu'on dit, c'est voulu
Tout ce qu'on fait, c'est voulu
J'attends d'voir le contenu de ton cœur
Pour que l'on se valide
L'homme prend l'mensonge, l'aspire et le gobe
Finalement, quoi d'mieux qu'un
Confinement pour faire respirer le globe?
Et j'vous l'dis doucement
J'pense aux régions, aux arrondissements
J'dois vous laisser, il est vingt heures
J'entends les applaudissements

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