Quand j'te vois
QUAND J'TE VOIS
Quand j'te vois, je le trouve beau
Ça dépend un peu des angles
J'vois ses muscles dans ta peau
Quand j'te vois, ton père me manque
T'as sa voix au bout d'tes mots
Des éclats d'lui dans ton rire
Quand j'te vois, j'ai le cœur gros
J'suis forcée de me souvenir
Quand il te surgit des yeux
Je peux palper sa présence
J'ai l'impression qu'vous êtes deux
À m'faire tourner quand on danse
Quand j'te vois, bien sûr, j'm'en veux
De t'fouiller comme un tiroir
Comme pour trouver quelque part
Une sorte de lettre d'adieu
Quand j'te vois, je deviens triste
J'arrive pas à l'oublier
J't'aime pas juste comme un fils
Je t'étreins comme une bouée
J'te demande l'impossible
Et tu t'tues à me le tendre
Quand t'arrives, on dirait qu'il
Veut renaître de ses cendres
Tu m'rappelles mon amour fou
Dont t'es le fruit déjà mûr
Mais tu n'as pas le même goût
Juste un peu la même pelure
Il te crispe le visage
Il te coule des paupières
Et quand j'essuie tes orages
Je console aussi ton père
Quand j'te vois, je le trouve beau
Et j'oublie de t'regarder
Toi dont il m'a fait cadeau
Toi qui m'aimes sans compter
Toi qui as besoin d'une maman
Qui contre elle te prendrait
Sans être hantée par l'amant
Qui t'a légué quelques traits
Quand j'te vois, je le trouve beau
J'arrive pas à l'oublier
Lui qui est parti trop tôt
Et qu't'as pas connu assez
Et j'm'en veux d'être aussi faible
Alors que tu me soutiens
Toi mon pilier, toi qui m'aides
Toi par qui je me souviens
De son sourire, de son humour
De sa façon de dire bonjour
De sa façon de s'en aller
Sans me dire l'heure de son retour
Quand je te vois j'ai le cœur lourd
Car on dirait qu'j'ai peur du jour
Où à force de lui r'sembler
Tu finiras par t'envoler
C'est plus fort que moi, ça m'obsède
Quand j'te vois, j'ai peur de t'perdre