Jeanne la rousse
La lune, fatiguée du mal terrestre
Se mirait dans ma fenêtre
Et au loin, à Paris, la radio émettait une
Chanson de Béranger sur Jeanne, la Rousse
Qui avait perdu son mari, il y a longtemps
Il y a deux cent ans
Dites-moi, dans votre royaume
Jeanne la rousse qui pleure, pleure-t-elle son roux?
Dites moi, qui écoute les plaintes dans ce royaume
Est-ce, Maestro, vous?
Vous, sur le trône filigrane
Vous n`еntendez guère notrе Jeanne
Mais nous chanterons
De la pauvre rousse a qui, dit-on
La vie est prise encore une fois cette nuit
Une chanteuse supplie
Quelques miettes d`amour
A vous, maestro, à vous!
Vous, dont les yeux pleins de cendre
Ne peuvent rien répondre
Vous, maestro, vous...