Panacée
Paul Ona, Pierre-Yves Beauvallet
Panacée
J'ai les yeux qui coulent
Et crois pas qu'c'est le vent
Le monde s'écroule
Et j'suis dedans
J'ai la tête dans un étau
Ça explose comme un Miro
Quand ça sert trop là-dedans je pars en sifflotant
« Regarde tes pieds, surtout pas les nuages
Tu vas t'faire renverser, reste bien sage »
Dit la mamie au petit mais lui a pas compris
Il a le visage mouillé mais j'crois pas qu'c'est la pluie
Et il siffle
Je suis sur un fil attendant le néant
Je guette la fin du film, la chute, vacillant
J'ai besoin de naïveté pour respirer
clors je commence à siffler
Ma tête est une tempête où les idées se chevauchent
Comme les peintures de batailles où les chevaux s'échauffent
Puis j'en rigole, sinon c'est foutu, et je siffle ça quand j'suis perdu