Monsieur
Touché, vous me voyez ce soir
Par votre volonté notoire
Je sens dans vos vœux de partage
Belles pensées, beaux paysages
Sachez, je garderai en moi
Ces souvenirs éloignant le froid
Nos grandes discussions légères
Nos belles avancées prospères
Je ne veux surtout pas choquer
Vos joies, face à moi, exprimées
Mais vous me verrez reculer
Devant cette belle amitié
Je ne suis pas comme ces hommes
Qui croquent dans toutes les pommes
Je ne suis pas comme ces femmes
Qui aiment collectionner les drames
Sans choisir, je préfère les nuits
Dans les bras de l’amour, blotti
Gardez bien sur vos lèvres douces
Ce baiser et cette jolie frousse
Que vous avez su m’imposer
J’avoue, oui, je les ai aimés
Votre corps en effet m’attire
Fait monter, en moi, le désir
Mais mon cœur me crie de marcher
Loin de vous, à vos opposés
Sachez, Monsieur le bien-aimé
Que si un jour vous revenez
Loger quelque part dans ma tête
Je vous promets une grande fête
Où tous les invités vêtus
De nos chastes rêves perdus
Prendront part sans hésitation
À nos mariages de passions
Attendant ce jour peu probable
Où nous verrons châteaux de sable
Résister aux vents agressifs
Des possibles regrets nocifs
Partez seuls, sur vos propres routes
Malgré ce que cela nous coûte
Continuez d’avancer sans moi
Dieu, j’espère, nous pardonnera