Lyriciste

C'est l'retour du lyriciste
Chaque texte est un rapport de guerre
Krystal

Dis moi ce que j'ai à faire à part développer tous les muscles de mon corps
Écrire et lire jusqu’à ce que mon esprit s’épuise
Élire domicile sur les terres volcaniques
Développer mon lexique, séduire toutes les femmes qui m'excitent
Partout, partout où l'on trouve du danger, j'irai
Et peu importe le trou dans lequel je finirai
Les femmes qui m'attirent me méprisent ou sont déjà prises
T'apprends beaucoup de choses sur toi-même en période de crise
A 18 ans j'voulais avoir des tass, les baiser au Plazza
Être le gangster le mieux habillé comme Joey Zasa
Un homme est mort de froid à Saint-Lazare
Des F-16 lâchent encore des bombes sur la bande de Gaza
Je regarde le monde partir en flammes comme Sodome et Gomorrhe
Bientôt moi aussi je serai mort
J'ai pas le temps de vivre avec des remords
La violence me fascine
Ils disent que je suis pourri jusqu’à la racine
Mais ma plume est toujours aussi gracile
Que les ailes d'un cygne
Ou les cils d'une fine
Créature des îles, au bord de la Sicile
Ses fils d'odalisques tisent et fument de la résine
S'il ne sont pas déjà des esclaves, ils en ont tous les signes
C'est avec du sang de sidaïque que je signe
Mes frères se tuent défoncés à l'alcool tous les, tous les jours dans ce désert aride
Où les nuits sont blanches comme de la farine
Le ciel est gris, aigri, j'ai maigri, j'écris
Les pleurs et les cris du Christ
Sont incrustés sur mon manuscrit
N'importe quelle guerre te laisse des séquelles
J'ai des visions divines comme Ézéchiel
Mes paumes saignent
Le micro est dans mes serres
Dans certaines rues de Paname, mes négros ont connu la même misère qu'à Buenos Aires
Dans ma vie, les femmes passent, s’arrêtent, puis s'en vont
Tragique est ma destinée, je glisse dans un puits sans fond
Et sur ton rap conscient, je dégueule plusieurs kilos de sang
J'avais déjà du plomb dans la tête quand j'avais 14 ans
J'ai goûté toutes les salives, j'ai mordillé ton lobe
Si tu prends perpèt', combien de femmes se comporteront comme Pénélope ?
Et j'avais rien à faire à part fumer
De la bonne résine bien grasse, aujourd'hui je ne rêve que de chattes parfumées
Mes chances de m'en sortir sont réduites
Le calibre est dans son étui
Je fourre des truies, je m'autodétruis
Je brûle ma vie de chien, je dégueule mes rimes jusqu’à agoniser
Je rappe torse nu 16 mesures au deuxième concile de Nicée
Violente sera la fin
Voila ce que m'as dit le devin
Impossible de vivre l’âme en paix si tes soldats crèvent de faim
L'instinct de guerre s'est logé dans nos sangs
Je suis encore faible, je bande devant des grosses tass et des liasses de billets de cent
Je pense qu'à écrire, acquérir la maîtrise totale de l'art de la rime
Ma maladie, personne ne peut la guérir
Et même si c'est chaud, tu peux être sûr que j'essayerai
Je descends un flash, et je repense à la plus belle tasse que j'ai serré