Vagabonde Odysée (2 parties)
J'suis trop sale pour tomber amoureux
J'compose mes vers comme un éboueur
J'suis le ver dans la pomme croquée par le premier homme dans le jardin d'Eden
J'rappe toujours sur des beats lourds comme les colonnes d’Athènes
Tu feras moins le zoulou avec une balle collée dans ta tête
On lutte comme des porcs tant que nos vies ne sont pas finies
Même les parallèles se croisent quelque part dans l'infini
Parce que j'ai vu ce que l’œil ne peut voir
J'rappe dans ma rue, tout à coup, il se met a pleuvoir
Le temps d'un frisson, dans les ténèbres j'ai touché l'horizon
J'ai sorti ma lame pour défendre la peau de mes bisons
J'suis un zombie venu d'Haiti il y a plus de 2000 ans
J'ai trainé mon corps dans les montagnes de Roumanie, dans les rues de Paris et de Milan
La plume trempée dans mon sperme, dans ma sueur et dans mon sang
Chaque nuit a 3h du mat je discute avec l'esprit d'un enfant de 11 ans mort dans les camps
Dans la cave j'ai choisi mon camp
Une fois seul dans la pénombre, j'entends Satan qui épelle mon prénom [Uh, uh]
J'rappe avec un doigt enfoncé dans un vagin bien gras
Mort plusieurs fois, réincarné dans le corps d'un rat
Avant de rapper, j'ai embrassé mon Colt
Laisse moi pleurer dans les ténèbres parce que la douleur est bien trop forte
Mon ennemi est impitoyable
J'ai survécu à la noyade, escorté par de douces naïades
J'ai appris à nager avant d'apprendre à marcher
De retour dans la cave parce que mon album n'a pas marché
J'ai complexifié mon flow pour mieux savourer mes fix de pur hip hop
J'rappe toujours avec un crucifix
J'ai soif d’écriture, de rime pure
J'affine ma poésie, j'endurcis ma musculature
Tous les jours je tombe, j'me relève, le sourire et la bave aux lèvres
La plume se veut guerrière, je travaille mes dorsaux parce que l'ennemi attaque par derrière
Obscure est ma carrière
Créature de la cave, je ne reviendrai jamais en arrière
Ma place est parmi les insectes, les reptiles
T'es pas assez subtil pour comprendre la finesse de mon style
Moi j'suis un taureau, du cristal sous les pectoraux
J'prie pour le meilleur j'mattends toujours au pire
Ma mère m'a trop gâté, j'ai grandi j'ai rencontré des hommes et des femmes plus stupides que des ânes bâtés
Une arme blanche dans des mains sales recouvertes par des gants en soie
J'aborde les femmes comme Casanova
Elle était belle comme la reine Jézabel
Moi j'ai rien a perdre, mes yeux se ferment
Une perle de sperme qui te brule comme les flèches de l'enfer
D'Haiti jusqu'aux Comores, laissé pour mort, de retour de Sodome et Ghommore
Le gout du fer dans la bouche
[???] mouille dés qu'on la touche à l’arrière de ma future Porsche
T'as peut-être deja sucé une [...], senti le [...] couler au fond de ta gorge
Et yo, et yo, yo, yo
J'ai fumé des kilos de pavot, seul dans mon caveau
Désaltéré par l'eau des caniveaux
Tu parles beaucoup trop alors je m'en vais t’égorger comme un veau
J'ai grandi comme une ortie dans la jungle de béton
J'pisse sur les fleurs bleues, j'rappe pour les vrais reurtis
La vie qu'je mène est folle
J'rappe comme un possédé sans avoir bu une seule goute d'alcool
Si Dieu est mort, alors j'accepte de bruler dans les flammes
Mes yeux n'existent que pour contempler les plus belles femmes
Mes mains n'ont été faites que pour les caresser
De l'encre sur un doigt, venu du 7.5.0.1.3