Bayard
Voyageur d'entre les mondes aux échos lointains
Allure de lumière sur les piliers du temps
Dans les dernières lueurs de l'étoile du matin
Guide les âmes égarées, disparait dans le vent
Adversaire des grands monarques de la chrétienté
Qui placèrent sur son cou, pierre au bout d'une chaîne
Par un bond prodigieux dans l'azur s'est sauvé
Par delà la Meuse, dans les forêts d'Ardennes
Venu de dimensions aux lois immatérielles
S'éveillant dans les consciences folles des initiés
Non ,nul part ailleurs tu ne trouveras son pareil
Du cheval Bayard, de sa robe immaculée
Qui chevauche la Valley, ardoise au coeur brûlant
Du jour à la nuit tombée, se cache des bonnes gens
Et brise la prière, de ses sabots d'argent
Prophètes émasculés aux allures de mendiants
Et toi le paria, qui, comme bête traquée
Fuyant les infamies, souillures avilissantes
Prêchées dans les ardents déserts de la judée
Trouveras bon refuge, aux Ardennes verdoyantes
Tu entendras alors, courant sur les ruisseaux
De ses naseaux fumants, hennissant de fierté
Le coursier légendaire des anticlericaux
Venir à ta rencontre, Bayard l'immaculé