HYMNE
Finit le lit de nos rêves
Qui fait couler la sève
Dans les racines de l’amour
Finit l’insouciance
Qui nous emportait
Sur le radeau de l’oubli
Je souffle sur toutes les braises
De notre amour éteint
Avec un goût amer
Comme un Venise qui coule
Dans ses eaux qui saoulent
De l’or à s’en brûler les doigts
Une merveille qu’on enfume
Un trésor dans la brume
Un hymne à la mort de la joie
Quand le cœur a les stigmates
De la crucifixion
D’une alliance qui se noie
Quand l’inconcevable arrive
Déchire tes rêves
Jusqu’aux portes du néant
Et brûle, oui brûle toute ta vie
Comme un idéal
Qu’on brise en plein élan
Comme un Venise qui coule
Dans ses eaux qui saoulent
De l’or à s’en brûler les doigts
Une merveille qu’on enfume
Un trésor dans la brume
Un hymne à la mort de la joie