Sans bagages
Le jour où tu viendras, le jour où tu viendras
Le jour où tu viendras, ne prends pas tes bagages
Que m'importe, après tout, ce qu'il y aurait dedans
Je te reconnaitrai à lire ton visage
Il y a tant et tant de temps que je t'attends
Tu me tendras les mains, je n'aurai qu'à les prendre
Et consoler les voix qui pleurent dans ta voix
Je t'apprivoiserai, les lumières éteintes
Tu n'auras rien à dire, je reconnaitrai bien
Le tout petit garçon, le regard solitaire
Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus
Qui ne savait jouer qu'aux billes ou à la guerre
Qui avait tout donné et n'avait rien reçu
Si je venais vers toi, je viendrais sans bagages
Que t'importe, après tout, ce qu'il y aurait dedans
Tu me reconnaîtrais à lire mon visage
Il y a tant et tant de temps que tu m'attends
Je te tendrai les mains, tu n'aurais qu'à les prendre
Et consoler les voix qui pleurent dans ma voix
Tu m'apprivoiserais, les lumières éteintes
Je n'aurais rien à dire, tu reconnaîtrais bien
La toute petite fille, aux cheveux en bataille
Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus
Et qui aimait la pluie et le vent et la paille
Et le frais de la nuit et les jeux défendus
Quand viendra ce jour-là, sans passé, sans bagages
Nous partirons ensemble vers un nouveau printemps
Qui mêlera nos corps, nos mains et nos visages
Il y a tant et tant de temps que l'on s'attend
A quoi bon se redire les rêves de l'enfance
A quoi bon se redire les illusions perdues ?
Quand viendra ce jour-là, nous partirons ensemble
A jamais retrouvés, à jamais reconnus
Le jour où tu viendras, le jour où tu viendras
Il y a tant et tant de temps que je t'attends...