Confusions Printanières
Ne pourrait-on pas écrire une loi contre les gens
Qui n'en peuvent plus de sourire contre le sens du vent ?
Ne pourrait-on pas vomir un peu plus décemment
Sur le coeur inaudible des adolescents ?
Je n'en peux plus de vivre notre anéantissement
Trop blasé des histoires qui ne sonnent jamais vraiment
Je m'en fous mais je me casse, si tu pleures, c'est marrant
Le bonheur sans histoire, ça me paraît très chiant.
Mon amie est allée cracher contre le vent
Dépouillées, dépouillées furent toutes ses dents
Ton amour s'effondrait, le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il reste de toi.
Mais à force d'y croire, on finirait par vraiment
S'oublier, s'oublier un peu plus calmement
Bien trop peur de me livrer, même dans tes soupirs
Je bois trop, je m'abstiens mais ne veux pas partir
Ton sourire, ton sourire, mais qui de nous deux prend ça ?
je te quitte pour un monde, pour mieux pleurer sans ta voix
Je préfère m'isoler car au moins, moi, je pense
Notions de liberté, illustres condoléances.
Mon amie est allée cracher contre le temps
Cruauté, cruauté me chante calmement
Mon amour s'effondrait, le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il ravive parfois.
Je n'entends plus vraiment, crier encore et encore
Mon coeur pleurnichant, mais qu'est-ce qu'on est mieux dehors !
Quelques ordures, quelques méandres.
Excusons-nous les guerres, celles qui ne pardonnent pas ?
Esquissons-nous les fièvres de ma mégalomania ?
Ecorchons-nous les coeurs sans attendre le grand froid ?
Les remords, la douleur ne seront plus de nos lois.
Mais toi, t'as l'air si fière de crever au combat
Mais toi, t'as l'air si fière, mais toi, t'as pas l'air comme ça.