LE DICTATEUR
Le soir quand je m'endors
Dans mon grand lit moelleux
Je pense alors très fort
A tous les pauvres vieux
Qui ne possèdent rien
A se mettre sous les reins
Que des planches de bois
J'ai mal pour eux parfois
Quand je fais la tournée
De mes grandes armées
Je plains le sort des hommes
Qui manque de calcium
Je ne peux rien y faire
Je paie des militaires
Car ma sécurité
C'est celle de la cité.
Je suis le dictateur
Celui qui vous fait peur
J'aime jouer avec ceux
Qui me craignent et tant mieux
Je suis le dictateur
J'utilise chaque heure
A consoler mes peines
Délicates et très malsaines.
Je me trouve des excuses
J'utilise la ruse
Ma solitude m’entraine
Loin des clameurs de haine
Et ma bonne conscience
Me donne des airs d'enfance
Je me suis pardonné
Beaucoup de cruauté.
Je suis le dictateur
Je sais que j'ai bon cœur
Quand une femme accourt
Implorer mon secours
Je suis le dictateur
Et mon désir sur l'heure
Marchandera gentiment
Mon aide de tout puissant.
Je suis le dictateur
Et quand viendra mon heure
Je ferais tout sauter
Je serais bien vengé
Car moi le dictateur
Je suis saisi d'horreur
En pensant, qu'après ma mort
La vie continuera encore.