Air romantique
J'allais dans la campagne avec le vent d'orage
Sous le pâle matin, sous les nuages bas;
Un corbeau ténébreux escortait mon voyage
Et dans les flaques d'eau retentissaient mes pas
La foudre à l'horizon faisait courir sa flamme
Et l'Aquilon doublait ses longs gémissements;
Mais la tempête était trop faible pour mon âme
Qui couvrait le tonnerre avec ses battements
De la dépouille d'or du frêne et de l'érable
L'Automne composait son éclatant butin
Et le corbeau toujours, d'un vol inexorable
M'accompagnait sans rien changer à mon destin