Aux Officiers de la garde blanche
Officiers de la garde blanche
Gardez-moi de certaines pensées la nuit
Gardez-moi des corps à corps et de l'appui
D'une main sur ma hanche
Gardez-moi surtout de lui
Qui par la manche m'entraîne
Vers le hasard des mains pleines
Et les ailleurs d'eau qui luit
Epargnez-moi les tourments en tourmente
De l'aimer un jour plus qu'aujourd'hui
Et la froide moiteur des attentes
Qui presseront aux vitres et aux portes
Mon profil de dame déjà morte
Officiers de la garde blanche
Je ne veux pas pleurer pour lui
Sur terre. Je veux pleurer en pluie
Sur sa terre, sur son astre orné de buis
Lorsque plus tard je planerai transparente
Au-dessus des cent pas d'ennui
Officiers des consciences pures
Vous qui faites les visages beaux
Confiez dans l'espace, au vol des oiseaux
Un message pour les chercheurs de mesures
Et forgez pour nous des chaînes sans anneaux