SPARADRAP
Tu me colles, tu t’accroches
Comme un petit sparadrap
Pauvre folle, tu es moche
Tu ne m’intéresses pas
Qu’elle m’entende, j’aime celle
Que l’on appelle Nina
Elle est grande, elle est belle
Elle ne te ressemble pas
Comment faire ? Tu t’entêtes
Comme un petit sparadrap
Tu me serres, je te jette
Mais jamais tu ne t’en vas
Sois prudente et puis sache
Qu’à jouer ce petit jeu-là
Tu te plantes et tu pourrais te
Brûler les doigts
(et) Comme je t’aime bien quand-même
Je m’habitue je crois
Chaque jour un peu plus
A tout ce que nous sommes
A tout ce que l’on sème
Qui m’éclaire parfois
Sur ces chemins perdus
Où tu vas…
Tes larmes de crocodile
Ne changeront rien à ça
C’est une arme trop facile
Alors tu ne m’auras pas
Et quand coule le rimmel
Tout autour tes yeux de chat
Tout s’écroule Demoiselle
On dirait ceux d’un siamois
Comme je n’aime pas tes pleurs
Pour soigner tout ce tracas
Plus qu’une crème sur ton cœur
J’ai posé un sparadrap
Sous ta frange, un sourire
Si joli renaît déjà
C’est étrange, ça m’attire
Et ça me rend fou de joie
Les ans passent et l’on joue
A la souris et au chat
On se chasse et l’on s’avoue
Que l’on se manque parfois
Quoi qu’en disent tous les autres
Je n’ai que faire du blabla
Qu’ils médisent, je sais nôtre
Cet amour qui colle aux doigts
A mon tour, je t’approche
Je ne pense plus qu’à toi
Tu me jettes je m’accroche
Tel un petit sparadrap
Quel supplice, quelle injure
Quelle ironie que cela
Pourtant j’aimerais que dure
Ce jeu et ses aléas