Les heures inertes
Au quai d'une gare, sans averse ni rencard
Au gris du trottoir, qu'on me dépasse sans me voir
J'attends aux phares de longs soirs, sans un verre sur un brancard
Je gagne le retard, j'ai la patience sans égards
J'attends d'être la prochaine
Un baiser à la traîne
Qu'un pas me retienne
D'être l'obsession, l'aubaine
J'avoue, j'avoue, j'attends
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas
Oh, j'avoue, j'avoue, j'attends
Au cou d'un parfum, de déserter des lieux communs
Au bord du crachin, de devenir un homme que ça m'arrive enfin
Que quelqu'un me veuille, d'afficher un bel orgueil
Qu'il entre et m'effeuille , de finir fanée sur un seuil
J'attends qu'on passe aux menaces
Quand l'ennuie me terrasse
D'être dans l'impasse
Pour m'inventer l'audace
J'avoue, j'avoue, j'attends
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas
J'avoue, j'avoue, j'avoue, j'attends
J'avoue je vous attends
Au passage et je m'y vois
Si souvent quand j'attends
Qu'on attende que moi, moi, moi
Le soleil gît sur les roses
Et je retiens la pose
Et voilà que j'implose
En attendant, en attendant
J'avoue, j'avoue, j'avoue, j'attends
J'avoue, j'avoue, j'attends
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas
J'avoue, j'avoue, j'attends
Oh, oh
J'avoue, j'avoue, j'attends
Oh, oh
Oh, oh
Oh, oh...