L’Evangile [Selon Robert]
Je me souviens d'une fille blonde
Mais je ne sais plus son nom
Nous l'avons tous connue
C'est le premier amour volé
Celui qui nous envoie au bout du monde
Chercher des allumettes
C'est fou comme les tabacs sont loin
Dans les hôtels paumés
Je l'ai gardée autant que j'ai pu
Et puis à cause du temps
Un soir je l'ai perdue
Au hasard d'une rencontre
On ne se souviendrait plus
Le temps passe, on oublie
Et on ne reconnaît rien
Ça va de la blonde de sa vie
A celle de c'matin
Les vies débiles défilent et on oublie (bis)
Je me souviens d'un connard
Qui n'pouvait pas m'pifer
Nous l'avons tous connu
C'est l'premier gros qui aime cogner
Celui qui nous envoie au fond d'la cour
Pour ne pas l'croiser
C'est fou ce qu'il y a comme cons
Qui deviennent bacheliers
Je l'ai haï autant qu'j'ai pu
Et puis à cause du temps
Un jour il s'est perdu
Même si je l'retrouvais
Je ne m'en souviendrais plus
Le temps passe, on oublie
En plus on ne reconnais rien
Ça va du premier abruti
A celui de demain matin les vies débiles
Défilent et on oublie (bis)
Quand c'est fini, c'est pas fini
L'eau devient mer et revient pluie
Les filles, l'alcool, la coke
Les matins gris
Et puis sa femme qui n'attend plus
Qui s'tire avec un inconnu
Seuls les chagrins restent à leur place
Avec leur sales gueules dans la glace
Je me suis juré cent fois
De remettre tout à plat
Nous avons tous fait ça
Je jure de n'plus jamais jurer
Ce genre de truc qui vous envoie
Au bout du monde pour vous vider la tête
C'est fou comme les alcools sont vagues
A 47 degrés j'ai encaissé autant que j'ai pu
Et puis à cause du temps
Un soir je n'ai plus bu
Juste pour accompagner
Un verre d'eau whiskysée
Le temps passe on oublie
Et on n'reconnaît rien
Ça va d'la blonde à l'abruti
Jusqu'aux voyages au bout de la nuit
Les vies débiles défilent et on oublie (ter)